La Corée du Sud tourne une page décisive de son histoire politique. À l’issue d’un scrutin présidentiel anticipé organisé ce mardi 3 juin 2025, le candidat Lee Jae-myung, représentant du Parti démocrate (centre gauche), est largement arrivé en tête, avec 51,7 % des suffrages exprimés, selon les résultats provisoires publiés par les principales chaînes de télévision (KBS, MBC, SBS).

Son principal adversaire, Kim Moon-soo, candidat conservateur et ancien président de la Commission des droits de l’homme, n’a recueilli que 39,3 % des voix. Le reste s’est réparti entre de petits candidats indépendants.

Cette élection exceptionnelle fait suite à la destitution de l’ex-président Yoon Suk-yeol, suspendu de ses fonctions il y a six mois pour cause de scandales politico-financiers. Elle visait à mettre fin à une période d’instabilité institutionnelle marquée par l’incertitude au sommet de l’État.

Selon la Constitution sud-coréenne, dans le cadre d’une élection présidentielle anticipée, le vainqueur est investi dès la proclamation officielle des résultats par la Commission électorale nationale, attendue ce mercredi 4 juin. La prise de fonction du nouveau président interviendra donc dans les heures qui suivent la certification.

Une cérémonie de passation sobre et rapide est prévue au Parlement en milieu de journée, sans les fastes habituellement réservés aux investitures, afin de marquer la solennité de cette transition exceptionnelle.

Âgé de 61 ans, Lee Jae-myung s’était présenté comme le candidat de la réconciliation et du redressement, promettant de restaurer la confiance dans les institutions et de s’attaquer aux fractures sociales. Ancien gouverneur de la province du Gyeonggi et candidat malheureux en 2022, il revient en force, bénéficiant cette fois d’un large soutien populaire.

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