Le président du , Denis Sassou-Nguesso, a entamé ce vendredi une visite de travail de deux jours en France, marquée par une rencontre diplomatique avec son homologue français Emmanuel Macron à l’Élysée. Ce déplacement, présenté par les autorités congolaises comme une « opportunité majeure pour redynamiser les partenariats » entre les deux pays, intervient dans un contexte de coopération renforcée mais aussi de tensions judiciaires persistantes.
Au programme de cette visite figurent la signature de plusieurs accords de coopération, notamment pour la poursuite de la rénovation de la corniche de Brazzaville, la création d’une académie dédiée à la lutte contre la criminalité environnementale, ainsi que la mise en place d’une nouvelle structure de gestion des aires protégées. La France, premier bailleur bilatéral du Congo, compte près de 200 entreprises actives dans le pays, soulignant l’importance stratégique de cette relation économique.
Sur le plan géopolitique, les échanges entre les deux chefs d’État porteront également sur la situation dans la région des Grands Lacs, où la France et le Congo cherchent à œuvrer pour la stabilité.
Mais cette visite ne se déroule pas sans ombre au tableau. En toile de fond, l’affaire des « biens mal acquis », initiée en 2007 par l’association française Sherpa, continue de fragiliser l’image de la présidence congolaise. Dernier développement en date : une perquisition menée en mars dans un appartement parisien appartenant à la première dame, Antoinette Sassou-Nguesso. Bien que les autorités congolaises insistent sur la solidité des liens diplomatiques avec la France, elles regrettent que cette affaire judiciaire pèse sur les relations bilatérales.
« L’État congolais n’a pas de problème avec le gouvernement français », a déclaré récemment Jean-Claude Gakosso, ministre congolais des Affaires étrangères, tout en qualifiant ces procédures judiciaires de « préjudiciables ».