Une semaine après la diffusion sur les réseaux sociaux de sujets du baccalauréat général, le silence persistant des autorités camerounaises suscite l’indignation de plusieurs acteurs du secteur éducatif. Deux épreuves les mathématiques et l’anglais ont circulé en ligne accompagnées de leurs corrigés, quelques heures avant leur passage. Pourtant, ni l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC), ni le ministère de l’Enseignement secondaire n’ont, à ce jour, communiqué officiellement sur l’incident.

Un mutisme jugé « méprisant et révoltant » par le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (Seca). Dans une déclaration publique, son secrétaire national, Samoury Touré Tenkeng, dénonce une attitude irresponsable des autorités éducatives.

« Ils savent que s’ils reconnaissent les fuites, ils devront organiser de nouvelles épreuves, ce qui suppose des moyens supplémentaires pour mobiliser de nouveau les enseignants », affirme-t-il.

Le syndicat rappelle que l’État camerounais est encore redevable de plusieurs mois de primes aux enseignants, et qu’un tel silence peut être interprété comme une forme de compromis pour éviter d’aggraver la crise financière.

Face à cette situation, le Seca exige l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances de cette fuite. Il appelle également à la reprise des deux épreuves concernées, estimant que l’intégrité du diplôme est en jeu.

« Lorsque les candidats eux-mêmes constatent que des épreuves ont fuité, et que rien n’est fait, cela crée un profond sentiment d’injustice. Des élèves qui ont travaillé honnêtement voient d’autres réussir grâce à la tricherie. Cela ternit la valeur du baccalauréat camerounais », déplore Samoury Touré Tenkeng.

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