Un braquage d’une audace rare a secoué le musée du Louvre, dimanche matin. En sept minutes à peine, quatre individus ont réussi à s’introduire dans les salles grâce à un monte-charge côté Seine et à repartir avec huit joyaux de la couronne de France, avant de s’enfuir en scooter. Parmi les pièces volées figurent le diadème d’Eugénie, serti de près de 2 000 diamants, et le collier de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France.

Selon les spécialistes, revendre ces trésors « en l’état » est impossible : ils sont tous répertoriés dans les inventaires officiels et immédiatement reconnaissables. L’hypothèse d’une « commande privée » n’est pas écartée, mais la piste la plus plausible reste celle du démontage des bijoux pour revendre pierres et métaux séparément.

« Une fois retaillées, les pierres perdent toute trace de leur origine », explique Magali Teisseire, experte en joaillerie. Un scénario redouté par les enquêteurs, d’autant que l’or, actuellement à un niveau record, pourrait être fondu rapidement.

Le président Emmanuel Macron a dénoncé sur X « une atteinte à notre patrimoine commun » et promis que « tout sera mis en œuvre » pour retrouver les œuvres et leurs auteurs. Une soixantaine d’enquêteurs de la BRB et de l’Office de lutte contre le trafic des biens culturels ont été mobilisés.

Ce vol spectaculaire, le premier au Louvre depuis 1998, s’ajoute à la longue liste des cambriolages célèbres ayant marqué l’histoire de l’art, du musée Gardner de Boston au musée de Dresde.

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *