Les députés français ont rejeté, samedi, la première partie du projet de loi de finances 2026, consacrée aux recettes de l’État, avec 404 voix contre et une seule voix pour. L’examen du texte va désormais se poursuivre au Sénat, mais l’adoption avant la fin de l’année semble compromise.
Après 125 heures de débats souvent animés sur la fiscalité des patrimoines et des grandes entreprises, le rejet massif de la partie « recettes » entraîne l’échec de l’ensemble du projet, sans que la section « dépenses » ait été examinée. Les groupes de gauche et le Rassemblement national ont voté contre, tandis que le camp gouvernemental s’est partagé entre abstentions et votes négatifs. Seul Harold Huwart, député centriste, a soutenu le texte.
C’est la deuxième fois sous la Ve République qu’un budget est rejeté par l’Assemblée, mais jamais avec une telle ampleur. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a reconnu l’importance de ce « travail utile », tout en pointant des mesures jugées « inconstitutionnelles ou irréalistes » et dénonçant, sur X, l’ »attitude cynique » des extrêmes.
Du côté des parlementaires du gouvernement, on critique les propositions de l’opposition, qualifiées par Paul Midy (Renaissance) de « véritables horreurs économiques », pour expliquer le manque de soutien au projet. Le texte doit maintenant affronter l’examen du Sénat, dans un climat de forte incertitude politique.
Budget français : un rejet quasi unanime des députés ouvre une incertitude pour 2026
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