L’ancien président de l’Union Progressiste et figure historique de la scène politique béninoise, Bruno Ange-Marie Amoussou, a fermement démenti les propos qui lui sont attribués par certains médias faisant état de « fractures sociales grandissantes » et de « tensions économiques » au Bénin. Dans un communiqué rendu public ce lundi, il dénonce une « manipulation » de ses paroles et appelle les médias au respect de la déontologie.
Les déclarations controversées ont été relayées dans plusieurs publications, aussi bien numériques que sur papier, parues le 16 juin. Elles auraient été tirées de l’intervention de Bruno Amoussou lors de la présentation, le 14 juin dernier à Cotonou, du dernier ouvrage de l’abbé Éric Aguénounon, Le Procès « Démocratie et Bureaucratie » dans le jury Lefort et Weber.
Dans sa mise au point, le président Amoussou précise qu’il n’a jamais tenu de tels propos et que son intervention visait uniquement à encourager les intellectuels africains à recentrer leur réflexion sur les enjeux africains, dans un esprit de panafricanisme. Il insiste : « Les termes rappelés et rapportés ne sont, ni dans leur forme, ni dans leur contenu, miens. »
Tout en dénonçant avec vigueur cette « entreprise de manipulation de l’opinion publique », Bruno Amoussou invite les professionnels de l’information, mais aussi les administrateurs de plateformes numériques, à faire preuve de plus de rigueur : « Je regrette une telle dérive et invite à nouveau les professionnels des médias ainsi que les administrateurs des fora à l’observance stricte de leur déontologie et de la loi. »
Cette mise au point intervient dans un contexte national où les figures politiques sont régulièrement prises à partie sur les réseaux sociaux et dans la presse en ligne, parfois sur la base de citations sorties de leur contexte ou tout simplement inventées.
Bruno Amoussou, qui reste une voix écoutée dans le débat public béninois, entend ainsi réaffirmer sa fidélité à une ligne politique fondée sur la modération, la rigueur intellectuelle et l’intégrité du débat démocratique.