L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a comparu hier devant la Cour suprême dans le cadre d’un procès historique. Accusé de tentative de coup d’État après sa défaite électorale de 2022 face à Luiz Inácio Lula da Silva, le dirigeant d’extrême droite a nié toute intention putschiste tout en admettant avoir envisagé des « alternatives » pour se maintenir au pouvoir.
L’audience, très attendue, n’a toutefois livré aucun rebondissement majeur. Pendant près de deux heures, Jair Bolsonaro a maintenu une ligne de défense ferme mais mesurée. « La possibilité d’un coup d’État n’a jamais été envisagée. Un coup d’État, c’est une chose abominable », a-t-il déclaré, tout en agitant un exemplaire de la Constitution de 1988. « Je ne suis jamais sorti du cadre de la loi », a-t-il insisté.
L’ex-président a également rejeté toute responsabilité dans les violences du 8 janvier 2023, lorsque ses partisans ont envahi les institutions brésiliennes à Brasília. « Ce n’était pas un coup d’État. On n’a pas retrouvé la moindre arme à feu », a-t-il souligné.
En fin d’audience, Jair Bolsonaro a tenté une note d’humour, proposant au juge Alexandre de Moraes qu’il avait pourtant traité de « dictateur » par le passé de devenir son colistier à l’élection présidentielle de 2026. Le magistrat a simplement répondu : « Je décline votre offre. »