Un juge de la Cour suprême du Brésil a sommé lundi les avocats de Jair Bolsonaro de s’expliquer dans un délai de 24 heures, après que l’ex-président aurait violé son interdiction d’utiliser les réseaux sociaux. À défaut de réponse convaincante, il risque une incarcération immédiate.
Vendredi dernier, dans le cadre d’une série de mesures restrictives prises à son encontre, Jair Bolsonaro, 70 ans, s’est vu imposer le port d’un bracelet électronique et l’interdiction formelle de toute activité en ligne. Ces sanctions font suite à une enquête en cours pour tentative de coup d’État visant à contester l’élection du président actuel, Luiz Inacio Lula da Silva.
Mais lundi, des déclarations de l’ex-président d’extrême droite ont été relayées sur les comptes sociaux de ses fils et proches alliés, déclenchant une réaction rapide de la justice. Le magistrat chargé du dossier a estimé que Bolsonaro avait « délibérément prononcé un discours destiné à la diffusion numérique », en violation directe de la décision de justice.
La Cour suprême soupçonne l’ancien chef de l’État d’entretenir, malgré l’interdiction, une communication stratégique avec sa base par l’intermédiaire de ses proches. Ce nouvel incident pourrait accélérer une éventuelle mise en détention provisoire dans un contexte politique déjà très tendu.