En marge du sommet du Mercosur, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a rencontré, ce jeudi, l’ancienne cheffe de l’État argentin Cristina Fernández de Kirchner, actuellement en détention à domicile. La visite, à forte portée symbolique, s’inscrit dans un contexte politique tendu en Argentine, dominé par les réformes controversées du président Javier Milei.
Aux alentours de 12h30, Lula s’est présenté au domicile de Mme Kirchner, situé dans le quartier de Constitución à Buenos Aires. À l’extérieur, une centaine de sympathisants s’étaient rassemblés pour témoigner leur soutien à l’ancienne présidente péroniste, figure emblématique du centre-gauche latino-américain.
Quelques heures plus tôt, Lula avait officiellement pris la présidence tournante du Mercosur, succédant à Milei lors du sommet régional. Ce geste envers Cristina Kirchner illustre non seulement la fidélité du dirigeant brésilien à ses alliés historiques, mais aussi une forme de défi à l’actuelle ligne politique argentine, marquée par un virage ultralibéral.
Aucune déclaration publique n’a été faite à l’issue de la rencontre, mais des sources proches des deux dirigeants évoquent des échanges « chaleureux et fraternels », centrés sur la situation politique en Amérique du Sud et les défis démocratiques dans la région.
Cristina Kirchner, vice-présidente jusqu’en décembre dernier, est assignée à résidence dans le cadre d’une affaire de corruption qu’elle qualifie de persécution politique. Son face-à-face avec Lula, quelques jours après sa prise de fonction au Mercosur, envoie un signal fort quant aux tensions idéologiques qui traversent le continent.
