Le 12 mai, à Abidjan, Bah Oury avait affirmé que la Guinée organiserait un référendum constitutionnel le 21 septembre 2025, suivi d’une élection présidentielle et de législatives en décembre de la même année. Une annonce forte, mais faite en dehors des canaux officiels habituels de communication de la junte du CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement).
« En tant que porte-parole de la présidence, je ne suis pas en mesure de vous donner une date des élections », a déclaré le général Amara Camara devant les journalistes. « Mais nous voulons faire de 2025 une année électorale, conformément à la volonté du chef de l’État », a-t-il précisé, confirmant néanmoins la tenue du référendum constitutionnel en septembre.
Cette prise de distance de la part de la présidence intervient alors que le processus électoral semble encore embourbé. Le recensement de la population, étape cruciale pour l’établissement d’un nouveau fichier électoral, connaît d’importants retards et fait face à de multiples défis logistiques.
En toile de fond, les interrogations demeurent sur la réelle volonté des autorités de la transition de respecter les échéances annoncées. La prudence affichée par le général Camara illustre une tension latente entre les différentes branches de l’exécutif, et la méfiance persistante d’une partie de l’opinion publique quant à la sincérité du processus de retour à un régime civil.
]]>Dans les dernières minutes d’un match très attendu entre l’équipe locale de N’Zérékoré et celle de Labé, le ton est monté après qu’un penalty ait été sifflé en faveur de l’équipe hôte. Ce moment de tension a rapidement dégénéré en affrontements entre les joueurs, les supporters et les forces de l’ordre présentes au stade. Des témoignages recueillis sur place rapportent que des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour tenter de contrôler la situation, ce qui a provoqué une panique collective. Les scènes de chaos qui ont suivi ont appelé à un mouvement de foule vers la seule sortie du stade, entraînant une tragédie humaine sans précédent. Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent des corps inanimés parmi les spectateurs, tandis que l’hôpital régional de N’Zérékoré est submergé par des blessés. Des sources médicales évoquent plusieurs décès confirmés et un nombre alarmant de blessés nécessitant des soins urgents.

Jusqu’à présent, le tournoi, qui s’est tenu depuis la mi-septembre à travers plusieurs provinces, avait été présenté comme un événement festif, visant à galvaniser la population dans un contexte politique tendu, à la lumière de la préparation de la candidature à la future présidentielle du chef de la junte, selon ses détracteurs.
Le Premier ministre de transition, Bah Oury, a exprimé ses condolences sur le réseau social X, insistant sur le fait que le gouvernement « déplore les incidents qui ont émaillé le match » et confirme qu’il y a eu des victimes. Il a également appelé à un rétablissement urgent de la paix et de la sérénité en exhortant les autorités locales à contribuer à la restauration de l’ordre social. Le pays est sous le choc, alors que des interrogations demeurent sur la gestion de la sécurité lors d’un événement d’une telle ampleur. La communauté internationale et les acteurs locaux appellent à une enquête approfondie pour faire la lumière sur les événements qui ont conduit à cette tragédie.
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