Le contentieux entre l’État nigérien et le groupe minier français Orano connaît un nouveau tournant. Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), basé à Washington, a ordonné vendredi 27 septembre aux autorités de Niamey de ne pas céder les stocks d’uranium que la société française estime lui appartenir. Le tribunal a également exigé la libération d’Ibrahim Courmo, représentant d’Orano détenu au Niger.
Cette ordonnance, dite « provisoire », n’est pas une décision sur le fond. Elle vise à éviter que le différend ne s’aggrave d’ici la conclusion de la procédure, qui pourrait durer des mois, voire des années. « C’est un gel du litige, pour empêcher des actes irréversibles », explique un avocat parisien spécialisé en arbitrage.
Si Niamey passait outre, le pays s’exposerait à des sanctions financières plus lourdes et à une perte de crédibilité dans l’arbitrage international. En attendant, cette injonction fragilise toute tentative de vente du minerai, avertit un autre expert : « C’est un signal clair à tout acheteur potentiel. »
Le bras de fer entre Niamey et Orano reste donc ouvert, mais la porte de négociations demeure.