La dernière campagne cotonnière n’a pas tenu toutes ses promesses, mais la bataille pour le leadership africain reste intense. Alors que le Mali et le Bénin confirment leur statut de poids lourds du secteur, la Côte d’Ivoire tire son épingle du jeu, talonnant désormais le Burkina Faso et le Cameroun pour une place sur le podium.

Les espoirs étaient grands. Le Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-Pica) avait misé sur une hausse significative des rendements pour la saison 2024-2025. Mais les résultats définitifs, récemment publiés, révèlent un coup d’arrêt : les récoltes sont en deçà des prévisions, plombées par des conditions climatiques instables, des retards dans la distribution des intrants et une volatilité du marché.

Malgré ce contexte difficile, les grandes puissances cotonnières du continent n’ont pas relâché leurs efforts. Le duel entre Bamako et Cotonou pour le fauteuil de premier producteur reste serré, chaque pays revendiquant des progrès en matière de qualité, de mécanisation et de structuration des filières.

Dans l’ombre de cette lutte de titans, la Côte d’Ivoire avance, discrètement mais sûrement. Grâce à une meilleure organisation des coopératives, une politique incitative pour les petits producteurs et des investissements ciblés, Abidjan renforce sa position. Le pays pourrait bien, à terme, déloger le Burkina Faso ou le Cameroun, deux acteurs historiques du coton ouest-africain.

Au-delà des chiffres, cette compétition traduit un enjeu stratégique pour les économies locales. Le coton, surnommé « or blanc », reste une source essentielle de devises et d’emplois pour des millions de familles rurales.

Les regards sont désormais tournés vers la prochaine campagne. Avec les leçons tirées des difficultés actuelles, les producteurs africains espèrent reprendre leur élan et pourquoi pas, rebattre les cartes du classement continental.

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