Le Bénin se positionne comme un laboratoire africain de la finance verte. En 2024, la Caisse des Dépôts et Consignations (Cdc) a mobilisé 1 061 milliards de F CFA, dont 679 milliards destinés aux infrastructures et aux PME. Mais plus que les chiffres, c’est la manière dont ces financements sont utilisés pour construire une économie durable et résiliente qui compte.
Le pays a mis en place un Cadre de financement vert, aligné sur les standards internationaux, et a déjà mobilisé des instruments comme les Eurobonds Odd (2021) et le prêt Odd (2023). L’objectif : transformer les ressources en résultats concrets face aux risques climatiques, aux inégalités et aux défis économiques.
Dans l’agriculture, la production a fortement augmenté en 2023‑2024 : +19 % pour le soja et les céréales, +138 % pour la mangue. Mais ces gains restent fragiles sans irrigation, stockage et pratiques durables. Dans le secteur de l’énergie, les investissements dans les renouvelables visent à réduire les coûts, créer des emplois et sécuriser les infrastructures.
Le Bénin intègre aussi la dimension genre : le Plan d’actions Genre et Changements climatiques (2023‑2025) favorise l’accès des femmes aux financements, aux technologies et aux instances de décision. L’inclusion sociale devient ainsi un facteur clé de performance et de crédibilité des projets verts.
Cette trajectoire place le Bénin en avance sur le continent, montrant que finance, climat et inclusion peuvent être liés pour construire une économie plus solide. Les autres pays africains sont interpellés : verdir ses projets n’est pas seulement une question technique, mais un choix politique pour un développement durable et équitable.






