Avec 60 % de sa population âgée de moins de 25 ans, l’Afrique possède un atout stratégique unique : sa jeunesse. Mais pour transformer ce potentiel en moteur de croissance, il est indispensable de connecter ces jeunes aux technologies numériques et à l’intelligence artificielle.
D’ici 2030, l’Afrique subsaharienne pourrait créer plus de 230 millions d’emplois liés au numérique. Cependant, le continent fait face à un double défi : près de 900 millions de personnes restent encore hors ligne et des millions d’autres, bien que connectées, n’utilisent pas les outils numériques par manque de compétences ou de ressources.
Combler la fracture numérique n’est pas un luxe, c’est une nécessité sociale et économique. La numérisation permet d’élargir l’accès à l’éducation, à la santé, aux services financiers et aux marchés. Elle crée des emplois, réduit les inégalités et stimule la productivité. Des initiatives telles que l’arrivée de câbles sous-marins et le déploiement de l’internet mobile haut débit ont déjà montré leur impact positif sur les revenus et l’insertion professionnelle dans plusieurs pays africains.
Des exemples locaux inspirants existent. Au Bénin, plus de 250 services publics sont accessibles en ligne, 68 communes sont connectées à la fibre optique et la couverture mobile atteint 92 % du territoire. Des programmes de formation ont permis à des milliers de jeunes de développer leurs compétences numériques. Ces réussites doivent devenir la norme dans toute la région afin de garantir une inclusion numérique durable.
L’intelligence artificielle comme levier de croissance
Le marché africain de l’IA, estimé à 2 milliards de dollars en 2025, se développe grâce aux startups et aux applications adaptées aux besoins locaux. Le Bénin, par exemple, utilise l’IA pour améliorer l’agriculture, la santé et l’éducation, incluant un modèle de reconnaissance vocale en langue fon pour les populations rurales. Pour amplifier ces innovations, il faut investir dans l’enseignement des STIM, renforcer les infrastructures et établir des cadres réglementaires favorables.
Vers un marché numérique unique
La Stratégie de transformation numérique de l’Union africaine (2020-2030) vise à harmoniser les marchés numériques, stimuler le commerce électronique et faciliter les paiements transfrontaliers. Le marché de l’e-commerce africain, évalué à plus de 50 milliards de dollars en 2024, devrait croître de 10 % par an. Connectivité, flux de données transfrontaliers et cybersécurité sont des priorités pour concrétiser ce potentiel.
Le sommet régional sur la transformation numérique, prévu à Cotonou les 17 et 18 novembre 2025, sera l’occasion de renforcer la collaboration entre gouvernements, secteur privé, société civile et jeunesse pour construire un écosystème numérique dynamique, créateur d’emplois et moteur de croissance.
L’Afrique a le talent, l’énergie et l’ambition. Il est temps de libérer ce potentiel numérique pour bâtir un continent inclusif, innovant et prospère.
Romuald Wadagni
Ministre d’État du Bénin, Ministre de l’économie et des finances
Ousmane Diagana
Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale
Cette réforme redessine l’architecture institutionnelle du pays, avec une mesure phare : l’allongement du mandat présidentiel, désormais fixé à 7 ans renouvelable une seule fois, contre 5 ans précédemment. Les mandats des députés, maires et conseillers communaux sont également prolongés à 7 ans, une harmonisation destinée, selon les promoteurs, à améliorer la cohérence des politiques publiques et à réduire la fréquence des scrutins.
Un Sénat pour équilibrer le jeu politique
Autre évolution de taille : la création d’une seconde chambre parlementaire, le Sénat. Présenté comme un organe de stabilité et d’arbitrage, il aura pour mission de :
renforcer la continuité de l’État,
promouvoir un débat politique structuré et contradictoire,
encourager des pratiques politiques axées sur l’intérêt national,
veiller aux libertés publiques, à la gouvernance et au développement durable.
Les partisans du texte voient dans cette chambre haute un outil destiné à consolider la démocratie et à prévenir les crises politiques récurrentes.
Une “trêve politique” entre les élections
La réforme introduit également une innovation notable : une période de trêve politique entre les cycles électoraux. Cette pause obligatoire vise à apaiser le climat partisan, offrir plus de sérénité aux institutions et favoriser une meilleure mise en œuvre des politiques publiques.
Dernières étapes avant l’entrée en vigueur
Avant de devenir pleinement effective, la Constitution révisée devra encore franchir plusieurs étapes :
le contrôle de constitutionnalité,
la promulgation par le Président de la République,
puis sa publication au Journal officiel.
Une fois ces formalités accomplies, le Bénin ouvrira une nouvelle ère institutionnelle, marquée par une gouvernance plus longue, une nouvelle chambre parlementaire et un calendrier politique réaménagé.
]]>Le match a débuté sous haute tension. Le Cameroun, réputé pour sa solidité défensive, a été mis à l’épreuve dès les premières minutes. La RDC a pris le contrôle du ballon et imposé un rythme soutenu, forçant le bloc camerounais à rester en retrait. « La première mi-temps a été compliquée, nous étions trop passifs et nous avons perdu des ballons importants », a reconnu l’entraîneur camerounais Marc Brys.
À la pause, le score était serré, mais les ajustements tactiques apportés par la RDC ont fait la différence en seconde période. L’équipe congolaise est passée à un jeu plus offensif, exploitant les espaces laissés par les Lions Indomptables et concrétisant ses occasions.
Malgré la défaite, Brys a salué l’engagement de ses joueurs : « Ils ont donné le maximum sur le terrain, mais certains moments clés ont été manqués. Nous devons apprendre de cette expérience et nous concentrer sur les prochains défis. »
Du côté de la RDC, l’euphorie est palpable. Cette victoire est perçue comme un véritable tournant dans la campagne de qualification, renforçant la confiance et la détermination des joueurs. Les supporters congolais célèbrent déjà un exploit historique qui pourrait ouvrir la voie vers le Mondial 2026.
Ce choc inattendu rappelle une fois de plus que dans le football, rien n’est jamais acquis. La RDC continue son parcours avec ambition, tandis que le Cameroun doit digérer cette élimination et réfléchir aux leçons à tirer pour l’avenir.
]]>Dans une interview de 2002, Trump déclarait : « J’ai connu Jeff depuis quinze ans. Super type. Il aime aussi les belles femmes… même très jeunes. » Cette formule révélait déjà la proximité et les zones d’ombre de leur relation : soirées à Mar-a-Lago en Floride, vols sur le jet privé d’Epstein, et apparitions communes dans les milieux les plus huppés.
Selon plusieurs enquêtes, leur amitié s’est brisée vers 2004, après un différend concernant une propriété à Palm Beach. Depuis, leurs liens se sont complètement rompus.
Lorsque Epstein a été arrêté pour trafic sexuel de mineures, Trump a affirmé avoir « coupé les ponts depuis longtemps » et assuré qu’il « n’était pas fan » de lui.
Malgré les spéculations, aucune preuve publique ne relie Trump aux crimes d’Epstein. L’affaire illustre néanmoins les dérives et les compromissions des cercles de pouvoir où prestige et scandale se côtoient souvent.
]]>Des agents des douanes auraient exigé de l’argent à des transporteurs pour autoriser le passage de camions pourtant déjà dédouanés. Lorsque le dossier est arrivé devant la justice, plusieurs magistrats chargés de l’enquête auraient, à leur tour, perçu des pots-de-vin afin de prononcer un non-lieu, en dépit de preuves vidéo et de témoignages recueillis par les enquêteurs.
Les personnes mises en cause font désormais face à des poursuites pour corruption, trafic d’influence et blanchiment de capitaux. Les autorités burkinabè assurent vouloir aller « jusqu’au bout » afin de réaffirmer la lutte contre l’impunité et restaurer la confiance dans les institutions.
]]>Selon l’Agence nationale de lutte contre la drogue (NDLEA), la cargaison a été découverte sur l’île de Tin Can, dissimulée dans un conteneur déclaré « vide ». Sa valeur est estimée à près de 235 millions de dollars.
« Nous travaillons étroitement avec nos partenaires britanniques et américains pour identifier les membres du réseau derrière cette expédition », a déclaré le porte-parole de la NDLEA, Femi BabaFemi.
Les enquêteurs estiment que la drogue n’était pas destinée au marché local, mais devait être réexpédiée vers l’Europe ou les États-Unis après transit par le Nigeria, devenu un point stratégique du trafic international.
Cette saisie rappelle celle de 2022, lorsque près de deux tonnes de cocaïne avaient été découvertes dans une résidence à Lagos, menant à l’arrestation de plusieurs barons du narcotrafic.
]]>Selon plusieurs sources parlementaires, c’est Berlin qui a mené les négociations, à la demande discrète de Paris, face à des relations toujours tendues entre la France et l’Algérie. L’Allemagne, forte de liens plus apaisés avec Alger, aurait obtenu la grâce présidentielle après plusieurs mois d’échanges.
Le président allemand Frank-Walter Steinmeier avait d’ailleurs publiquement demandé la libération de l’écrivain en début de semaine, saluant « les relations d’amitié et de confiance » entre les deux pays. Deux jours plus tard, un avion militaire allemand a ramené Boualem Sansal à Berlin.
À Paris, la nouvelle a suscité un large soulagement, notamment à l’Assemblée nationale. Le président Emmanuel Macron a remercié Berlin pour « une coopération décisive » et salué « le fruit d’efforts constants, dans le respect et la discrétion ».
Si l’affaire se conclut sur une note positive, elle met toutefois en lumière l’affaiblissement de la diplomatie française dans la région, contrainte de passer par un partenaire européen pour obtenir la libération de l’un de ses écrivains les plus emblématiques.
]]>Les affrontements ont éclaté après la proclamation des résultats du scrutin du 27 octobre, qui ont donné Paul Biya vainqueur avec 53,66 % des voix, un résultat contesté par l’opposant Issa Tchiroma Bakary. Le gouvernement évoque également l’attaque d’une brigade de gendarmerie et d’un commissariat par « plus de 150 assaillants ».
Des organisations de la société civile jugent toutefois ce bilan sous-estimé. Philippe Nanga, coordinateur de l’ONG Un monde avenir, parle d’« au moins une trentaine de morts » et dénonce des « difficultés d’accès aux hôpitaux » dans plusieurs zones touchées.
Alors que les tensions persistent, les autorités appellent au calme et affirment vouloir « rétablir l’ordre et la paix sur toute l’étendue du territoire ».
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