La justice internationale a annoncé qu’elle ne transférera pas l’homme d’affaires Félicien Kabuga au Rwanda, invoquant son état de santé jugé trop fragile pour supporter un tel déplacement. Âgé de plus de 90 ans et souffrant de troubles cognitifs avancés, Kabuga reste sous surveillance judiciaire en Europe.
Arrêté en France en 2020 après plusieurs décennies de cavale, Kabuga est accusé d’avoir financé et soutenu le génocide rwandais de 1994, notamment en aidant les milices hutu et en participant à la diffusion de messages haineux via la radio RTLM.
Depuis son arrestation, son procès a été fortement perturbé par des expertises médicales, qui l’ont déclaré inapte à suivre les audiences de manière régulière. Les juges ont estimé qu’un transfert vers le Rwanda serait préjudiciable à sa santé physique et mentale.
Le Rwanda, qui souhaitait son rapatriement pour qu’il réponde devant la justice locale, se heurte donc à un obstacle juridique majeur. Cette situation met en lumière les dilemmes auxquels la justice internationale est confrontée : comment juger des crimes graves quand l’accusé n’est plus en mesure de participer à son procès ?
L’affaire Kabuga reste emblématique des difficultés à concilier justice, contraintes humanitaires et réalités politiques, alors que le monde observe de près l’évolution de ce dossier historique
« Félicien Kabuga : la justice internationale bloque son retour au Rwanda »
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