Dans une vidéo publiée sur sa plateforme Truth Social le mercredi 5 novembre, le président américain Donald Trump a renouvelé ses menaces d’intervention militaire contre le Nigeria si les autorités n’agissaient pas « rapidement » pour mettre fin aux attaques attribuées à des groupes islamistes visant, selon lui, principalement les chrétiens.
« Agissez vite, avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il lancé, promettant une riposte « rapide, féroce et précise » en cas d’inaction. Le président américain a également menacé de suspendre l’aide américaine au Nigeria, affirmant avoir donné des instructions à son « ministère de la Guerre ».
Selon le New York Times, le Commandement américain pour l’Afrique (Africom) aurait déjà préparé plusieurs scénarios d’intervention, allant d’un simple soutien logistique aux forces nigérianes à des opérations aériennes plus lourdes impliquant drones armés et avions de chasse stationnés dans le golfe de Guinée. Ces informations n’ont cependant pas été confirmées officiellement par Washington.
À Abuja, la réaction reste extrêmement prudente. Le gouvernement nigérian limite sa communication, alors que le pays ne dispose plus d’ambassadeur à Washington depuis 2023, ce qui complique les échanges diplomatiques.
De son côté, la Cédéao a dénoncé « des allégations fausses et dangereuses », rappelant que les attaques terroristes au Nigeria frappent « des civils innocents de toutes confessions religieuses ».
Plusieurs observateurs jugent les propos du président américain excessifs et craignent qu’une intervention étrangère n’aggrave les tensions déjà vives dans le nord du pays.
La situation reste tendue, sur fond de préoccupations diplomatiques et sécuritaires croissantes entre Abuja et Washington.






