Les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) Burkina Faso, Mali et Niger ont annoncé, lundi 22 septembre, leur retrait immédiat de la Cour pénale internationale (CPI). La décision a été communiquée simultanément depuis Bamako, Ouagadougou et Niamey.

‎Dans leur déclaration commune, les autorités des trois États expliquent ce choix par leur volonté d’échapper à ce qu’elles considèrent comme une « justice sélective » et « instrumentalisée par des puissances étrangères ». Elles estiment que la CPI s’est progressivement transformée en outil de « domination néocoloniale ».

‎Cette décision marque un nouveau tournant dans l’émancipation diplomatique revendiquée par l’AES. Déjà en mars dernier, les ministres de la Justice des trois pays avaient évoqué la création d’une juridiction régionale spécialisée : la Cour pénale et des droits de l’homme de l’Alliance des États du Sahel, ainsi qu’une prison de haute sécurité destinée à juger et incarcérer les auteurs de crimes graves et d’actes terroristes dans la région.

‎En rompant avec la CPI, Bamako, Niamey et Ouagadougou entendent affirmer leur souveraineté judiciaire, au risque d’accentuer encore leur isolement vis-à-vis des institutions internationales

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *