Le parti au pouvoir au Togo, l’Union pour la République (UNIR), a remporté une victoire écrasante lors des élections municipales, selon les résultats provisoires rendus publics ce lundi. Le parti du président Faure Gnassingbé obtient 1 150 des 1 527 sièges de conseillers municipaux, soit environ 75 % des positions à pourvoir.
Avec un taux de participation évalué à 55,15 %, ces élections confirment la domination sans partage du parti présidentiel sur la scène politique togolaise, déjà majoritaire au Parlement et dans les conseils régionaux.
L’opposition, quant à elle, enregistre des résultats modestes. L’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre recueille environ 3 % des suffrages, obtenant 51 sièges. L’Union des forces de changement (UFC) de Gilchrist Olympio suit avec 2 % des voix, ce qui lui assure 38 conseillers.
Fait notable, l’émergence du mouvement indépendant « Togolais vient agir », conduit par Kwamy Gomado ex-cadre de l’ANC devenu ministre après les législatives de 2024 marque une percée inattendue avec 24 sièges obtenus. Une entrée remarquée sur l’échiquier politique local.
Dans un climat politique tendu, marqué par les critiques croissantes d’influenceurs et d’artistes de la diaspora opposés à la Ve République, cette victoire massive de l’UNIR pourrait accentuer les clivages.
Toutefois, ces résultats restent provisoires. Conformément à la loi électorale, partis et candidats indépendants ont cinq jours pour introduire d’éventuels recours. La Dynamique pour la majorité du peuple a déjà annoncé avoir saisi la justice électorale dans toutes les régions. À l’inverse, certains partis comme les Forces démocratiques pour la République de Paul Dodji Apévon, n’envisagent pas de contester les résultats.