L’Université de Fada N’Gourma, déjà éprouvée par une série d’attaques récentes, a de nouveau été la cible d’une action terroriste samedi soir. Des individus armés non identifiés ont incendié plusieurs engins de chantier utilisés dans le cadre de travaux routiers sur le campus, sans faire de victime.
Selon des sources locales, l’assaut s’est déroulé dans la soirée du 19 juillet, visant spécifiquement les matériels d’une entreprise engagée dans des travaux d’aménagement au sein de l’établissement. La sécurité du site, déjà fragilisée par les précédentes attaques, n’a pas pu empêcher la destruction des équipements.
Cet incident porte à trois le nombre d’attaques enregistrées contre cette université située à plus de 200 kilomètres à l’est de Ouagadougou, dans la région de l’Est. Fin juin, une attaque particulièrement meurtrière contre le poste de sécurité de l’université avait coûté la vie à sept policiers et à un militaire. Cet acte avait été revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda.
Quelques jours plus tard, des hommes armés avaient de nouveau ouvert le feu sur les bâtiments universitaires sans faire de victimes, avant de disparaître dans la nature. L’université se trouve en zone rouge, à proximité de la frontière nigérienne, une région fortement marquée par l’instabilité sécuritaire liée à la présence de groupes jihadistes actifs.
Face à la multiplication des attaques, les inquiétudes grandissent quant à la capacité de l’État à garantir la sécurité des infrastructures éducatives dans les zones à risque, alors même que l’enseignement supérieur est crucial pour l’avenir du pays.