La paix reste un mirage dans l’est de la République démocratique du Congo. Moins d’un mois après la signature d’un accord de cessez-le-feu à Washington, les affrontements ont repris entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Dans un communiqué rendu public, l’armée congolaise accuse le groupe armé AFC/M23 d’avoir mené plusieurs attaques contre ses positions. La première incursion a été enregistrée le 12 juillet dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu. Deux jours plus tard, une nouvelle offensive est signalée dans la même région. Le 14 juillet, les rebelles auraient ensuite ciblé des localités du territoire de Masisi, au Nord-Kivu, théâtre régulier de violences ces derniers mois.

Parallèlement, d’intenses combats ont été rapportés dans cette même zone entre les troupes du M23 et les milices d’autodéfense Wazalendo, alliées à Kinshasa. Ces affrontements s’inscrivent dans un contexte où des pourparlers sont toujours en cours à Doha, au Qatar, réunissant des représentants du gouvernement congolais, du groupe M23/AFC, et du gouvernement rwandais.

Ces hostilités ravivent la crise humanitaire. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) estime que plus de 4 000 personnes ont été déplacées au mois de juin, notamment dans les territoires de Masisi et de Rutshuru. Des chiffres qui pourraient s’aggraver si la situation sécuritaire continue de se détériorer.

Alors que la communauté internationale multiplie les appels au respect de l’accord de Washington signé le 27 juin dernier, la relance des combats met en péril les efforts de paix dans cette région meurtrie par des années de conflit.

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