Des affrontements de haute intensité ont opposé, ce lundi 14 juillet 2025, les forces armées maliennes et leurs alliés du groupe russe Africa Corps aux combattants du Front de Libération de l’Azawad (FLA) dans le nord du Mali, entre les localités de Kidal et Anefis. Le choc survient dans un contexte de forte tension et de redéploiement militaire dans cette zone stratégique.
Dans un communiqué laconique, l’état-major malien a annoncé qu’une de ses patrouilles avait « accroché un groupe terroriste » dans cette région frontalière de l’Algérie, sans fournir davantage de précisions. Les combats étaient encore en cours en milieu de journée, selon la Direction de la Communication des armées.
Deux sources militaires maliennes assurent que les assaillants ont été « énergiquement repoussés ». En revanche, le FLA, groupe armé touareg engagé dans une lutte indépendantiste, affirme avoir infligé une « défaite claire » à l’armée malienne. Des vidéos et images non authentifiées ont été diffusées par ses canaux de communication.
Ces nouvelles hostilités interviennent quelques jours après l’arrivée d’un important convoi militaire malien dans la région de Kidal. Plusieurs dizaines de véhicules transportant soldats maliens et mercenaires russes ont été déployés pour renforcer les positions de l’armée dans cette zone sensible.
Cette mission avait deux objectifs : ravitailler les garnisons en place et installer de nouveaux responsables militaires récemment nommés par Bamako. Le nord du Mali, et plus particulièrement la région de Kidal, reste un bastion de résistance armée, à la fois pour les rebelles touaregs du FLA et les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM).
Malgré les récents efforts du gouvernement malien pour reprendre le contrôle total du territoire, la situation sécuritaire demeure instable, marquée par une multiplicité d’acteurs armés et une militarisation croissante des zones frontalières.
