Le président américain Donald Trump a fixé un ultimatum à la Russie : mettre fin à la guerre en Ukraine dans un délai de 50 jours, sous peine de sanctions économiques « très sévères ». Une déclaration musclée, faite lundi 14 juillet depuis le Bureau ovale, qui marque un tournant dans la posture américaine à l’égard de Vladimir Poutine.
Aux côtés du nouveau secrétaire général de l’Otan, le Néerlandais Mark Rutte, Donald Trump a réaffirmé sa volonté d’isoler Moscou économiquement en menaçant d’imposer des « droits de douane secondaires » contre les partenaires commerciaux de la Russie. « Si aucun accord n’est trouvé d’ici 50 jours, les tarifs atteindront 100 % », a-t-il prévenu. Une stratégie qu’il assume pleinement : « Le commerce, c’est un outil puissant pour faire pression. »
Au-delà de la pression économique, le président américain a dévoilé une initiative militaire d’envergure. Dans le cadre de l’Otan, plusieurs pays européens – dont l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Norvège ou encore la Suède – vont acquérir pour des milliards de dollars d’équipements militaires américains, qu’ils transféreront ensuite à l’Ukraine.
Ces livraisons, jugées « essentielles et urgentes » par Mark Rutte, comprendront notamment des systèmes de défense antiaériens Patriot, ainsi que des missiles et des munitions. « L’Ukraine recevra très bientôt un important volume d’armements », a précisé Trump, saluant l’évolution des mentalités européennes en matière de défense. Il s’est félicité que plusieurs pays membres de l’Alliance envisagent désormais de porter leurs dépenses militaires à 5 % du PIB.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé dans la soirée avoir échangé avec Donald Trump. Les deux dirigeants ont discuté de « solutions concrètes » pour renforcer la défense de l’Ukraine face aux assauts russes. « Nous travaillons ensemble pour protéger notre peuple et consolider nos positions », a indiqué Zelensky sur son compte X.
Alors que le conflit en Ukraine entre dans une phase critique, l’ultimatum américain pourrait rebattre les cartes diplomatiques. Reste à savoir si Moscou répondra à l’appel ou choisira la confrontation économique.