À l’occasion de son discours aux Armées, ce dimanche 13 juillet, Emmanuel Macron a tracé les grandes lignes d’un virage stratégique majeur pour la défense française. Face à un monde en « bascule » et à une liberté qu’il estime « plus menacée que jamais », le président de la République a annoncé un relèvement inédit du budget militaire. D’ici 2027, les crédits des armées seront doublés par rapport au niveau de 2017.

Concrètement, 3,5 milliards d’euros supplémentaires seront ajoutés en 2026, suivis de 3 milliards en 2027, en dépassement des montants déjà fixés dans la Loi de programmation militaire. Une décision que le chef de l’État justifie par une accélération des menaces internationales, notamment sur le continent européen.

« Si nous continuons au même rythme, nous serions dépassés », a averti Emmanuel Macron, appelant les parlementaires à ne pas freiner l’adoption du budget 2026. Selon lui, toute censure parlementaire aurait un effet direct sur le calendrier et l’efficacité de la Défense nationale.

Dans un ton grave, il a affirmé que jamais depuis 1945 « la liberté n’avait été si menacée » et que la paix en Europe dépendait désormais « de nos décisions présentes ». Le conflit en Ukraine, qu’il attribue aux « impérialismes » et aux logiques d’annexion comme celle menée par la Russie, est au cœur de cette analyse stratégique.

Le président déplore une érosion de l’ordre international fondé après la Seconde Guerre mondiale, remplacé selon lui par une « loi du plus fort ». Pour maintenir la souveraineté française, il appelle à une mobilisation « interministérielle » autour de la Défense, affirmant que « pour être craint, il faut être puissant ».

Une nouvelle Revue nationale stratégique sera publiée dès ce lundi, pour préciser les orientations futures. En toile de fond : la conviction présidentielle que la puissance militaire redevient une condition essentielle à la liberté et à la paix.

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