Une perquisition a eu lieu ce mercredi 9 juillet au siège parisien du Rassemblement national (RN), a annoncé son président Jordan Bardella. Selon lui, une vingtaine de policiers de la brigade financière, accompagnés de deux juges d’instruction, ont investi les locaux du parti. Le leader d’extrême droite dit ne pas avoir été informé des raisons de cette opération.
Mais selon le parquet, cette intervention s’inscrit dans le cadre d’une information judiciaire ouverte autour de soupçons de financement illégal des campagnes présidentielle et législative de 2022, ainsi que des élections européennes de 2024.
Bardella dénonce un « harcèlement politique »
Le président du RN a vivement réagi en dénonçant une « opération spectaculaire et inédite », qu’il considère comme un nouvel épisode de « harcèlement » visant sa formation politique. « C’est une atteinte grave au pluralisme et à l’alternance démocratique », a-t-il affirmé, estimant que « jamais aucun parti d’opposition n’a subi un tel acharnement sous la Ve République ».
Contexte européen trouble
Cette perquisition survient alors que, la veille, le parquet européen a annoncé l’ouverture d’une enquête visant la famille politique à laquelle appartenait le RN au Parlement européen avant 2024, pour de possibles irrégularités financières. À ce stade, il n’est pas confirmé si cette procédure est liée à l’opération en cours à Paris.