La journée du 7 juillet 2025 a tourné au cauchemar au Kenya, marquée par une répression sanglante des manifestations commémorant les 35 ans du soulèvement de Saba Saba. Selon la Commission nationale des droits humains du Kenya, au moins dix personnes ont été tuées et 29 blessées à travers 17 comtés. À Nairobi, la capitale, les rues ont été quadrillées par la police, les accès principaux bloqués, et les arrestations se chiffrent à 567.

Cette journée de mobilisation, à l’origine un hommage aux luttes démocratiques contre le régime de Daniel arap Moi, a pris cette année un tour bien plus politique. Les slogans visant l’actuel président William Ruto  « Ruto must go » ou « Wantam » (un seul mandat) – ont dominé les rassemblements. Des heurts ont éclaté en périphérie de la capitale entre jeunes manifestants et forces de l’ordre.

Dans un communiqué préoccupant, la Commission des droits humains rapporte également la présence de groupes armés cagoulés opérant aux côtés de la police. Certains portaient des fouets ou des massues, une scène déjà observée la veille lors de l’attaque du siège de la Commission kényane des droits de l’homme.

Les organisateurs du mouvement accusent le gouvernement d’utiliser ces milices pour semer la violence et discréditer les manifestations. Dans un climat déjà tendu, cette nouvelle répression risque de renforcer la colère populaire contre le pouvoir en place.

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