Face à une vague de perturbations qui a paralysé plusieurs vols et suscité la colère des passagers, le ministère tunisien du Transport a annoncé le limogeage du président du conseil d’administration de Tunisair, Habib Mekki.
Selon le communiqué officiel publié samedi, cette décision fait suite à « un grand mécontentement dans l’opinion publique » lié à des dysfonctionnements récurrents dans les services de la compagnie aérienne nationale. Le ministère évoque la nécessité urgente de « rétablir la confiance des usagers » et de « garantir la continuité du service dans de bonnes conditions ».
Le ministère du Transport a indiqué que le conseil d’administration de Tunisair sera convoqué prochainement pour désigner un nouveau président. Objectif affiché : remettre rapidement la compagnie sur de bons rails après une période marquée par des retards, annulations et un service client jugé défaillant.
Dans le même temps, un « avertissement formel » a été adressé aux chefs d’escale de la compagnie. Il leur est demandé d’assurer une meilleure prise en charge des passagers et d’éviter à l’avenir des situations de crise mal gérées.
Déjà fragilisée par des difficultés financières, une flotte vieillissante et une concurrence accrue, Tunisair fait face à une nouvelle épreuve. Ces récents incidents viennent alourdir un passif déjà critique, alors que la haute saison touristique bat son plein.
Des passagers, abandonnés dans des aéroports pendant des heures sans informations claires ni assistance, ont exprimé leur exaspération sur les réseaux sociaux, obligeant le gouvernement à réagir rapidement pour éviter un effet boule de neige.
Ce changement à la tête de la compagnie pourrait annoncer une réorganisation plus large de Tunisair. Le ministère du Transport assure suivre de près l’évolution de la situation et affirme que « des mesures structurelles seront prises si les dysfonctionnements persistent ».
Reste à savoir si ce coup de balai sera suffisant pour restaurer la réputation de la compagnie, autrefois fleuron de l’aviation maghrébine, aujourd’hui en quête d’un nouveau souffle.
