C’est désormais officiel. Les autorités haïtiennes ont reconnu pour la première fois la présence de mercenaires étrangers engagés dans la lutte contre les gangs armés qui gangrènent le pays. Une confirmation qui soulève de vives inquiétudes au sein de la société civile.
Lors d’un entretien accordé à la presse locale, Fritz Alphonse Jean, coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT), a levé le voile sur ce secret de polichinelle. Sans entrer dans les détails, il a reconnu l’engagement d’une société de sécurité étrangère, sans toutefois préciser les termes du contrat, les montants impliqués ou l’origine des mercenaires.
Cette révélation ravive les critiques de plusieurs organisations de défense des droits humains. Pour Darbensky Gilbert, coordonnateur général de l’Ordre des défenseurs des droits humains (ORDEDH), « l’arrivée des mercenaires est une solution à double tranchant et un risque inacceptable. » L’ORDEDH redoute notamment des violations des droits humains et des dommages collatéraux pour les populations civiles.
Même ton prudent du côté de la Fondasyon Je Klere, basée à Port-au-Prince, qui appelle les autorités à la transparence et à la vigilance, rappelant que ces opérations armées doivent impérativement respecter les droits fondamentaux des citoyens.