Les États-Unis ont frappé ce dimanche trois sites stratégiques du programme nucléaire iranien, marquant un tournant majeur dans le conflit en cours entre l’Iran et Israël. Ces frappes, décrites par le président américain Donald Trump comme une « destruction totale » des installations nucléaires iraniennes, ont immédiatement déclenché une riposte de Téhéran, qui a tiré une salve de 30 missiles sur Israël.
Après plusieurs jours de suspense et d’intenses consultations avec son allié israélien, le président Trump a annoncé depuis la Maison Blanche que les États-Unis avaient mené une « attaque très réussie » sur trois sites iraniens jugés cruciaux : Fordo, Natanz et Ispahan. Fordo, situé sous une montagne, abrite une installation d’enrichissement d’uranium de haute sécurité. Natanz est considéré comme le site nucléaire iranien le plus emblématique, tandis qu’Ispahan abrite une usine de conversion de l’uranium.
« L’Iran, le caïd du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix », a lancé Donald Trump. « S’ils ne le font pas, les prochaines attaques seront bien plus importantes », a-t-il averti, posant un ultimatum clair à Téhéran.
En réponse, l’Iran a rapidement lancé une contre-attaque en direction d’Israël. Selon la télévision d’État iranienne, 30 missiles ont été tirés, visant notamment l’aéroport international Ben Gourion, près de Tel-Aviv. Des explosions ont été entendues jusque dans les rues de Jérusalem, et les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs villes.
L’armée israélienne, mobilisée en urgence, a activé ses systèmes de défense antimissile et appelé la population à se mettre à l’abri. Une organisation de premiers secours a annoncé avoir pris en charge 16 blessés. La chaîne publique israélienne KAN 11 a diffusé des images montrant d’importants dégâts, notamment sur un immeuble à plusieurs étages totalement éventré.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est alarmé d’une « dangereuse escalade » et a exhorté les parties à éviter « une spirale de chaos incontrôlable ». Alors que le conflit entre Israël et l’Iran entame son dixième jour, les craintes d’un embrasement régional n’ont jamais été aussi vives.
L’intervention américaine, bien que saluée par Israël, risque d’élargir le champ de confrontation. Washington accuse depuis des années Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire, ce que l’Iran a toujours nié. Mais ces frappes marquent une rupture stratégique, impliquant désormais directement la première puissance mondiale dans le conflit.
