La ville de Banibangou visée par une offensive meurtrière de plusieurs centaines d’hommes armés.

Le Niger a été une nouvelle fois frappé par la violence jihadiste. Selon un communiqué officiel lu à la télévision nationale, 34 soldats nigériens ont été tués et 14 blessés, jeudi 19 juin, dans une attaque massive contre la localité de Banibangou, située dans l’ouest du pays, non loin de la frontière avec le Mali.

L’assaut a été mené par « plusieurs centaines de mercenaires », selon le ministère de la Défense, qui décrit une opération coordonnée à grande échelle : huit véhicules armés et plus de 200 motos ont convergé vers la ville, laissant peu de chances aux forces déployées sur place.

Le ministère parle d’une attaque « lâche et barbare », qui illustre une fois de plus la dégradation sécuritaire dans la région des trois frontières (Niger-Mali-Burkina Faso), régulièrement ciblée par des groupes jihadistes affiliés à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) ou à Al-Qaïda.

Banibangou, une localité déjà meurtrie
La ville de Banibangou n’en est pas à sa première tragédie. Déjà en 2021, une attaque similaire avait fait des dizaines de morts dans ses environs. Ce nouveau drame confirme que la zone demeure l’un des points les plus sensibles du Sahel, où l’État nigérien peine à contenir les incursions terroristes malgré les opérations militaires régulières.

Dans son communiqué, le gouvernement nigérien a assuré que des opérations de ratissage sont actuellement en cours pour retrouver les assaillants, et que des renforts militaires ont été déployés dans la zone.

Aucune revendication n’avait été officiellement faite à l’heure de la publication de cet article, mais les autorités pointent du doigt les groupes armés terroristes opérant depuis le territoire malien voisin, devenu un sanctuaire pour plusieurs factions jihadistes, notamment depuis le retrait des forces internationales.

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