Dans une déclaration conjointe rendue publique ce jeudi, les deux principaux partis d’opposition ivoiriens, le PDCI-RDA et le PPA-CI, ont annoncé la création d’un front commun pour réclamer une réforme du processus électoral en vue de la présidentielle du 25 octobre prochain.

Ce front, présenté comme une alliance stratégique entre les deux formations historiques, a pour objectifs la révision de la liste électorale et la réintégration de plusieurs personnalités politiques actuellement inéligibles, dont Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et Noël Akossi Bendjo. L’initiative vise également à relancer un dialogue politique avec le pouvoir en place.

« Si rien n’est fait, l’élection présidentielle n’aura pas de légitimité », a averti Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, intervenant depuis l’Europe par visioconférence. Quant à Laurent Gbagbo, ancien chef d’État et président du PPA-CI, il a dénoncé « des dérives graves » du pouvoir actuel, craignant un retour de fait au parti unique. Il s’est par ailleurs opposé à l’idée d’un quatrième mandat pour le président sortant, qu’il considère comme « une menace pour la démocratie ».

Face à cette offensive politique, le RHDP, parti au pouvoir, a rapidement réagi. Kobénan Kouassi Adjoumani, porte-parole du parti présidentiel, a rejeté les revendications de l’opposition, estimant qu’elles ne visent qu’à perturber le calendrier électoral. « Nous n’allons pas tomber dans leur jeu. Il est encore temps pour ces partis de proposer des candidatures alternatives », a-t-il déclaré.

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