Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé ce mercredi l’annulation du stage de préparation de l’équipe nationale féminine de basketball initialement prévu aux États-Unis. Cette décision fait suite au refus de visas américains pour plusieurs joueuses, un acte jugé inacceptable par les autorités sénégalaises.
Dans un communiqué à la tonalité ferme, Ousmane Sonko a déclaré avoir donné instruction au ministre des Sports de « mettre fin purement et simplement au projet de stage », prévu pour une durée de dix jours sur le sol américain. Celui-ci se tiendra désormais à Dakar, dans ce que le Premier ministre qualifie de « cadre souverain et propice à la performance de nos athlètes ».
Ce changement de cap n’est pas qu’un simple réajustement logistique. Il s’inscrit dans une volonté politique affirmée de défendre la dignité nationale et de rompre avec les dépendances systématiques. « Nous sommes un pays souverain. Nos ambitions sportives ne doivent pas être conditionnées par des humiliations diplomatiques », a-t-il martelé.
Sonko a par ailleurs salué l’appui constant de la Chine, partenaire majeur du Sénégal dans le domaine sportif, notamment en vue des Jeux olympiques de la jeunesse « Dakar 2026 ». Un message à peine voilé à l’endroit des pays occidentaux, perçus comme de moins en moins fiables dans les relations de coopération.
L’affaire prend une tournure hautement symbolique, illustrant la nouvelle doctrine de coopération internationale portée par le gouvernement. « Une coopération libre, équilibrée, fondée sur le respect mutuel et le bénéfice partagé », a souligné le Premier ministre, en écho aux orientations du président de la République et à la ligne politique du parti PASTEF.
Plus qu’une réaction diplomatique, cette décision marque un tournant stratégique dans la gestion des politiques sportives du Sénégal : plus d’autonomie, plus d’investissement local et une revalorisation des infrastructures nationales.