Le conflit latent entre Israël et l’Iran a franchi un nouveau seuil critique ce mardi matin, avec des échanges de tirs qui ont secoué plusieurs grandes villes des deux pays. À Tel-Aviv, Jérusalem, mais aussi à Tabriz, les habitants ont été réveillés par des explosions d’une intensité inédite, signe d’une escalade dangereuse au cœur du Moyen-Orient.

Peu après 6h, les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs régions israéliennes, notamment à Tel-Aviv, Ashkelon, Beersheva et Jérusalem. Selon l’armée israélienne, des missiles balistiques de moyenne portée ont été tirés depuis l’Iran. Le système de défense Dôme de Fer aurait intercepté une partie des projectiles, mais plusieurs explosions ont néanmoins secoué les centres urbains.

Des témoins sur place ont fait état de vitres brisées, de toitures soufflées et de scènes de panique dans les rues. Dix civils ont été blessés dans la précipitation vers les abris, selon le service d’urgence Magen David Adom. Les hôpitaux de la région ont été placés en état d’alerte maximale.

En réponse, l’aviation israélienne a immédiatement lancé des frappes de représailles sur plusieurs cibles stratégiques en Iran. Deux explosions majeures ont été enregistrées à Tabriz, grande ville du nord-ouest du pays, non loin d’un site militaire déjà ciblé lors d’un précédent raid. Des images diffusées par l’agence iranienne Mehr montrent un épais panache de fumée s’élevant dans le ciel au-dessus de la zone.

Les autorités iraniennes n’ont pas encore communiqué de bilan précis, mais des sources locales évoquent plusieurs morts et blessés, ainsi que d’importants dégâts matériels.

Depuis vendredi, les affrontements directs ont fait au moins 24 morts côté israélien, et plus de 220 en Iran, selon des chiffres encore provisoires. Les frappes récentes auraient visé des centres de recherche nucléaire iraniens, ainsi que des bases de lancement de drones et de missiles. Téhéran, de son côté, affirme agir en réponse à des « agressions répétées » d’Israël sur ses intérêts régionaux.

Face à cette escalade, les grandes puissances tentent d’éviter un embrasement général. Le G7 a réaffirmé mardi son « soutien indéfectible à la sécurité d’Israël », tout en appelant à « épargner les populations civiles » et à « préserver la stabilité de la région ».

Les États-Unis ont annoncé le redéploiement de deux destroyers supplémentaires en Méditerranée orientale et le renforcement de leurs moyens de surveillance dans le Golfe. La Chine, de son côté, a demandé à ses ressortissants de quitter immédiatement le territoire israélien. La Russie, alliée de Téhéran, appelle à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *