Un incident spectaculaire ravive les tensions autour de l’immigration et des libertés démocratiques.
Un événement inhabituel s’est produit ce vendredi lors d’une conférence de presse officielle de la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem. Le sénateur démocrate de Californie, Alex Padilla, a été violemment expulsé de la salle, plaqué au sol puis menotté après avoir tenté de prendre la parole publiquement.
La scène, filmée par plusieurs journalistes, a été largement relayée par les médias américains. On y voit l’élu interrompre la prise de parole de la secrétaire, alors qu’elle défendait les arrestations massives de sans-papiers dans l’État. « Je suis le sénateur Alex Padilla et j’ai des questions pour la secrétaire », a-t-il déclaré, avant d’être immédiatement évacué par des agents de sécurité, visiblement non informés de son identité.
L’incident a provoqué une vive indignation du côté démocrate. « Si c’est comme cela que l’on traite un sénateur, imaginez ce que subissent les travailleurs sans papiers au quotidien », a dénoncé Alex Padilla, quelques heures plus tard, devant la presse.
Kristi Noem a réagi en évoquant une « confusion », les agents ayant cru avoir affaire à un perturbateur. « Le sénateur a eu un comportement indigne de sa fonction », a-t-elle néanmoins ajouté, tout en précisant qu’un échange privé avait eu lieu entre eux après les faits.
À Washington, plusieurs parlementaires démocrates, notamment ceux issus de la communauté hispanique, ont dénoncé un acte d’intimidation politique. « C’est une tentative de réduire au silence l’opposition », a déclaré le député Adriano Espaillat. Certains élus réclament la démission immédiate de Kristi Noem.
Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a jugé l’attitude du sénateur « puérile » dans un message publié sur X (ex-Twitter), soulignant que les conférences de presse ne sont pas des arènes de confrontation politique.
