Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a renouvelé son appui total à la Russie dans le conflit qui l’oppose à l’Ukraine depuis plus de trois ans. Lors d’une rencontre le 3 juin à Pyongyang avec Sergueï Choïgou, secrétaire du Conseil de sécurité russe, Kim a promis un « soutien inconditionnel » à Moscou, selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte de rapprochement militaire de plus en plus visible entre les deux pays. C’est la deuxième visite en moins de trois mois de Sergueï Choïgou à Pyongyang, signe d’une intensification des échanges stratégiques entre Moscou et le régime nord-coréen.
Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine en 2022, la Corée du Nord s’est progressivement positionnée comme un partenaire assumé du Kremlin. Selon plusieurs sources occidentales, Pyongyang aurait fourni des munitions, de l’artillerie et même un contingent limité de personnel militaire pour soutenir l’effort de guerre russe, bien que ces affirmations soient difficiles à vérifier de manière indépendante.
Les deux nations, toutes deux sous sanctions internationales, semblent vouloir renforcer un axe de solidarité face à ce qu’elles dénoncent comme « l’hégémonie occidentale ». Cette alliance stratégique leur permettrait également de contourner certains effets des embargos économiques imposés par les États-Unis et leurs alliés.
De son côté, Moscou semble accueillir favorablement le soutien nord-coréen, dans un moment où l’armée russe tente de maintenir la pression sur plusieurs fronts en Ukraine, malgré l’essoufflement de certaines ressources.
Cette coopération croissante ne manquera pas d’attiser les tensions avec les puissances occidentales, déjà inquiètes d’un rééquilibrage géopolitique au profit d’alliances jugées « anti-occidentales ».
