Une nouvelle attaque meurtrière a frappé le centre du Mali ce week-end, ciblant la localité stratégique de Boulikessi, dans le cercle de Mondoro. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’assaut, affirmant avoir pris le contrôle d’une caserne militaire malienne. Des sources locales confirment cette version des faits.

Dans un communiqué publié le dimanche 1er juin au soir, l’armée malienne reconnaît avoir été attaquée, tout en affirmant avoir « vigoureusement réagi » avant de procéder à un repli stratégique. Elle assure que des frappes aériennes ont permis de « neutraliser des colonnes de véhicules et de motos » appartenant aux assaillants, et que plusieurs combattants jihadistes ont été tués dans leurs zones de replis. Des opérations de ratissage sont toujours en cours, selon les autorités militaires.

Mais sur le terrain, les témoignages font état d’un revers pour l’armée. « La position militaire à Boulikessi a été prise d’assaut tôt le matin », rapporte un élu local. « Les communications ont été coupées pendant plusieurs heures. Les assaillants sont repartis avec des armes et au moins deux otages », précise-t-il. Une autre source parle d’un assaut éclair, mené sans véritable résistance.

Cette attaque survient dans un contexte de regain d’activisme jihadiste dans le pays, notamment dans les zones frontalières du Burkina Faso. Sur un autre front, au sud du Mali, les forces armées ont également été visées par des engins explosifs improvisés, causant plusieurs pertes humaines selon des sources militaires.

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *