Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a entamé ce vendredi une visite de travail et d’amitié en Côte d’Ivoire, marquée par des rencontres de haut niveau avec les autorités ivoiriennes. Cette mission diplomatique s’inscrit dans une volonté affichée de renforcer les liens économiques, sécuritaires et diplomatiques entre Dakar et Abidjan.
Accueilli par son homologue ivoirien, Robert Beugré Mambé, Ousmane Sonko a pris part à une séance de travail de près d’une heure et demie, en présence d’une dizaine de ministres ivoiriens. À l’issue de cette réunion, les deux chefs de gouvernement ont affiché une volonté commune de stimuler les échanges commerciaux entre leurs deux pays.
« Nous œuvrons pour une sous-région pacifique, intégrée, orientée vers le développement économique, la sécurité et la stabilité politique », a déclaré M. Sonko lors d’une courte prise de parole.
Le Premier ministre sénégalais a notamment exprimé son souhait d’avancer dans les six prochains mois sur la levée des barrières douanières et des tracasseries administratives qui entravent les relations commerciales, qu’il juge encore insuffisantes.
Dans un second temps, Ousmane Sonko a été reçu au palais présidentiel par le président Alassane Ouattara pour un entretien de près de deux heures. Les discussions ont porté principalement sur les défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest, notamment face à la menace djihadiste croissante dans certaines zones sahéliennes.
Les deux dirigeants ont également évoqué les moyens de renforcer la fraternité entre les États de la région, dans un contexte de recomposition diplomatique. Cette rencontre intervient deux semaines après la visite d’Ousmane Sonko à Ouagadougou, un déplacement qui avait suscité des interrogations au regard des tensions persistantes entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Cette visite d’Ousmane Sonko s’inscrit dans une dynamique plus large de renforcement de la coopération entre pays ouest-africains, à l’heure où les défis communs sécurité, intégration économique, mobilité des populations imposent de nouvelles convergences stratégiques.