La distinction du réalisateur iranien dissident au Festival de Cannes ravive les tensions diplomatiques entre Paris et Téhéran.

L’attribution de la Palme d’or à Jafar Panahi lors du Festival de Cannes a provoqué une vive réaction des autorités iraniennes. Dimanche, le gouvernement iranien a convoqué le chargé d’affaires français à Téhéran pour protester contre ce qu’il qualifie de « propos insultants » émanant du ministre français des Affaires étrangères.

Selon l’agence de presse officielle Irna, cette convocation fait suite à une déclaration publiée sur X (anciennement Twitter) par Jean-Noël Barrot. Dans son message de félicitations au cinéaste, le ministre a salué un « acte de résistance » face à « l’oppression du régime iranien », des mots qui ont été jugés « offensants » et « sans fondement » par Téhéran.

Jafar Panahi, figure emblématique du cinéma iranien indépendant et critique du pouvoir, a remporté la prestigieuse récompense malgré les restrictions sévères dont il fait régulièrement l’objet dans son pays, notamment des interdictions de tournage et de voyager. Sa consécration à Cannes est perçue par les autorités iraniennes comme une ingérence politique sous couvert culturel.

Téhéran a fermement dénoncé les commentaires du chef de la diplomatie française, les qualifiant d’« interventionnistes » et portant atteinte à la souveraineté de l’Iran. Le ministère iranien des Affaires étrangères a réaffirmé que les distinctions cinématographiques ne devaient pas être utilisées comme « levier politique contre des États souverains ».

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