L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a annoncé ce vendredi soir son intention de se rendre prochainement à Goma, dans l’est du pays. Dans un discours inhabituellement virulent, il a dénoncé les récentes décisions du pouvoir en place à son encontre et a accusé le gouvernement actuel de dérive autoritaire.

Cette déclaration intervient au lendemain de la levée de son immunité parlementaire par le Sénat congolais, une décision que Kabila qualifie de « purement politique » et « arbitraire ». « Il est temps de mettre un terme à cette dictature qui ne dit pas son nom », a lancé l’ancien chef de l’État, visiblement déterminé à reprendre la parole publique après plusieurs années de relative discrétion.

Kabila a également affirmé qu’il se rendrait dans les prochains jours à Goma, capitale du Nord-Kivu, région marquée par une insécurité persistante et des tensions politiques croissantes. Il n’a pas précisé les raisons exactes de ce déplacement, mais plusieurs observateurs y voient un geste symbolique fort dans un contexte de regain de tensions entre l’opposition et le pouvoir de son successeur, Félix Tshisekedi.

Depuis la fin de son mandat en 2019, Joseph Kabila s’était tenu à l’écart de la scène politique nationale, même s’il conservait une influence notable via sa plateforme politique, le Front commun pour le Congo (FCC). Cette sortie publique pourrait marquer un tournant, alors que le climat politique se tend à l’approche des échéances électorales locales et provinciales.

Le gouvernement n’a pas encore officiellement réagi aux propos de l’ancien président. Mais dans les coulisses, certains cadres de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS, parti au pouvoir) dénoncent une tentative de déstabilisation et appellent au respect de l’autorité des institutions judiciaires et législatives.

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *