La tempête judiciaire touche désormais les plus hautes sphères de l’État congolais. En République démocratique du Congo (RDC), l’ancien président Joseph Kabila est convoqué ce mardi 20 mai par une commission spéciale du Sénat pour une audition exceptionnelle. Cette démarche intervient après une requête de la justice militaire sollicitant la levée de son immunité parlementaire, en vue de possibles poursuites judiciaires.

La décision a été prise jeudi dernier, le 15 mai, par les sénateurs congolais, qui ont mis sur pied une commission chargée d’examiner le dossier. Le lundi 19 mai, cette commission a auditionné l’auditeur général des Forces armées de la RDC (FARDC), première étape d’une procédure inédite visant un ancien chef d’État.

Le président du Sénat a formellement invité Joseph Kabila à participer à une séance de travail, marquant un tournant potentiellement majeur dans la vie politique du pays. Selon plusieurs sources parlementaires, la commission devra remettre son rapport final d’ici mercredi soir.

Pour l’heure, les motifs exacts de la procédure judiciaire visant l’ancien président n’ont pas été rendus publics. Toutefois, cette initiative judiciaire relance le débat sur la question de l’impunité des anciens dirigeants et la volonté affichée des institutions congolaises d’établir une justice plus indépendante et transparente.

Joseph Kabila, qui a dirigé la RDC de 2001 à 2019, est sénateur à vie, conformément à la Constitution. Il bénéficie donc d’une immunité parlementaire que seul le Sénat peut lever. Cette audition pourrait constituer une étape décisive dans l’ouverture ou non d’éventuelles poursuites.

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *