Un pas stratégique vers la sécurisation des minerais critiques pour l’industrie américaine

Dans un contexte de repositionnement stratégique autour des minerais critiques, le groupe minier rwandais Trinity Metals a signé cette semaine une lettre d’intention avec l’américain Nathan Trotter, figure de proue du raffinage et de la distribution d’étain aux États-Unis. Cet accord marque le début d’un partenariat ambitieux visant à établir une chaîne d’approvisionnement directe en étain entre le Rwanda et les États-Unis.

Ce rapprochement intervient alors que les États-Unis intensifient leurs efforts diplomatiques dans la région des Grands Lacs, notamment à travers les discussions en cours entre Washington, Kigali et Kinshasa pour renforcer la paix dans l’est de la RDC. Ces discussions s’accompagnent d’une volonté claire de développer des accords bilatéraux dans le secteur minier.

Le Bureau des ressources énergétiques du Département d’État américain a salué l’initiative, soulignant qu’un tel partenariat contribue à la « relocalisation industrielle » sur le territoire américain, tout en renforçant la sécurité nationale et la résilience économique.

Créé en 2022, Trinity Metals est aujourd’hui l’un des piliers du secteur minier rwandais, regroupant plusieurs sites d’extraction des minerais dits « 3T » (étain, tungstène, tantale). L’entreprise détient notamment la plus grande mine d’étain du pays, située à Rutongo, au nord de Kigali, avec des réserves estimées à plus de 54 000 tonnes.

Le groupe est majoritairement détenu par Techmet, société d’investissement basée à Dublin, et bénéficie d’un soutien américain croissant : en 2024, Trinity Metals avait déjà reçu un financement de 3,8 millions de dollars de la DFC, l’agence gouvernementale américaine dédiée au financement du développement.

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