À six mois de l’élection présidentielle, l’opposition ivoirienne réclame des garanties de transparence et remet en cause l’impartialité de la Commission électorale indépendante.
La tension monte à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre prochain en Côte d’Ivoire. La Coalition des Acteurs Politiques de Côte d’Ivoire (CAP CI), qui regroupe plusieurs figures majeures de l’opposition, renouvelle son appel à un dialogue franc avec le gouvernement pour garantir un processus électoral jugé plus équitable.
Formée le 10 mars 2025, la coalition CAP CI rassemble des leaders politiques influents tels que Pascal Affi N’Guessan (FPI), Charles Blé Goudé (Cojep) et Tidjane Thiam (PDCI). Ensemble, ils dénoncent une Commission électorale indépendante (CEI) qu’ils estiment toujours « structurellement déséquilibrée et sous influence ».
« Nous voulons une compétition réelle qui puisse permettre aux Ivoiriens d’aller choisir librement la personnalité à qui ils veulent confier leurs destinées pour les cinq prochaines années », a déclaré un porte-parole de la coalition.
En face, le gouvernement, par la voix de son porte-parole Amadou Coulibaly, assure que toutes les garanties d’un scrutin « apaisé, démocratique et transparent » sont réunies. Il rappelle que les questions électorales ont déjà été abordées lors de la cinquième phase du dialogue politique, achevée en mars 2022, et estime donc que les bases du processus électoral sont solides.
La crédibilité de la présidentielle d’octobre est perçue comme un test majeur pour la démocratie ivoirienne, après les tensions postélectorales de 2010 et les accusations de partialité lors des scrutins précédents. Si les autorités assurent de leur bonne foi, l’opposition continue de réclamer des réformes concrètes, notamment un rééquilibrage de la CEI, une meilleure représentativité des partis, et l’accès équitable aux médias d’État.