La première ébauche du budget 2026 réduit drastiquement les aides allouées à plusieurs institutions clés opérant sur le continent.
Le président Donald Trump a dévoilé le 2 mai son projet de budget pour l’année fiscale 2026, confirmant une orientation résolument austère et nationaliste. À l’exception des dépenses militaires et sécuritaires, toutes les autres enveloppes fédérales sont visées, avec une coupe de 22 % dans les dépenses non-militaires, soit près de 163 milliards de dollars. Plusieurs institutions et programmes actifs en Afrique figurent parmi les victimes de ces réductions.
En première ligne, la Banque africaine de développement (BAD) et son Fonds africain de développement, privé de plus de 555 millions de dollars. Ce guichet est essentiel pour les pays africains les plus pauvres, qui y trouvent des financements à conditions favorables pour leurs projets de développement. La Maison Blanche a justifié cette décision en affirmant que le programme n’était « pas aligné sur les priorités de l’administration ».
L’Agence américaine pour le développement international (Usaid), autre pilier de l’engagement américain en Afrique, est également ciblée. Près de 2,5 milliards de dollars de coupes y sont prévues, avec notamment l’arrêt des programmes de planning familial sur le continent, souvent cruciaux pour les femmes et les jeunes filles.
Le Fonds international de développement agricole (Fida) n’échappe pas non plus à la rigueur budgétaire, au nom de la volonté présidentielle de recentrer les dépenses sur les priorités nationales et de limiter l’aide étrangère qu’il considère comme « gaspillée ».
En revanche, l’Association internationale de développement (IDA), le bras de la Banque mondiale dédié aux pays les plus pauvres, voit son financement maintenu. L’administration Trump lui alloue 3,2 milliards de dollars, faisant de ce programme l’un des rares à échapper à la purge.