Brice Clotaire Oligui Nguema a officiellement pris ses fonctions ce samedi 3 mai en tant que premier président de la Ve République gabonaise, vingt mois après avoir renversé Ali Bongo Ondimba lors du coup d’État d’août 2023. Vainqueur de la présidentielle du 12 avril avec une large majorité, il a prêté serment au stade d’Angondjé, en présence de 16 chefs d’État africains et de près de 40 000 personnes.

Dans un discours solennel, le nouveau président a dressé les grandes priorités de son mandat : la reconstruction des infrastructures, la lutte contre le chômage, la transformation des ressources naturelles sur place, et surtout, la guerre contre la corruption, l’impunité et le laxisme. « Le chemin qui conduit à l’essor vers la félicité sera long, mais avec le travail, la discipline et l’effort, nous déplacerons les montagnes », a-t-il lancé.

Le cérémonial, ponctué d’un défilé militaire et d’un saut de parachutistes, a été marqué par une symbolique forte : la remise d’une torche d’espoir à Mamadi Doumbouya, président de la transition en Guinée, un geste perçu comme un appel à l’organisation d’élections dans ce pays également dirigé par une junte.

Brice Oligui Nguema a profité de cette investiture pour annoncer un calendrier politique chargé : les élections législatives et locales sont prévues les 27 septembre et 11 octobre, suivies des sénatoriales. La transition prendra officiellement fin le 23 décembre, date de prestation de serment de la nouvelle Cour constitutionnelle.

S’il a bénéficié d’un large soutien populaire dans le stade d’Angondjé, les attentes restent élevées. « Il ne faut pas qu’il nous trahisse en devenant dictateur », glisse un participant. « Il faut qu’il continue à faire ce qu’il a commencé. »

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