Une avancée diplomatique majeure est en cours entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, avec l’appui des États-Unis. Le 2 mai, à Washington, les délégations des deux pays étaient réunies pour transmettre les premiers éléments d’un avant-projet d’accord de paix, dans le prolongement de la déclaration de principes signée une semaine plus tôt en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio.
Ce processus vise à déboucher sur la signature de trois accords distincts dans les prochaines semaines. Le premier, et sans doute le plus crucial, est un accord de paix entre Kinshasa et Kigali. Il pourrait être signé dès juin 2025, selon les ambitions affichées par les négociateurs américains.
En parallèle, deux accords économiques bilatéraux sont en préparation. Le premier, conclu entre les États-Unis et la RDC, prévoit des investissements massifs dans les secteurs minier et des infrastructures. Il s’agirait de plusieurs milliards de dollars injectés par des entreprises américaines, avec un accent mis sur l’exploitation et la transformation des ressources naturelles.
Le second accord, cette fois avec le Rwanda, vise le développement des capacités de traitement et de commercialisation des minerais. Moins ambitieux sur le plan financier, il demeure néanmoins stratégique dans l’architecture régionale portée par Washington.